L'arbre... on en parle beaucoup en ce moment, que ce soit Anna à propos de l'Arbre de Vie, ou Gohelan avec ses poèmes sur "ses" arbres...
et cela m'a semblé d'un coup tellement... tellement...
l'Arbre... L'arbre est harmonie. Harmonie de formes et de teintes, de force et de délicatesse. Un arbre naît, aussi fragile et vulnérable qu'un bébé d'humains. Une pousse minuscule qu'un rien pourrait briser, qu'un insecte peut dévorer. Un arbre grandit comme un enfant d'humains, et comme peau humaine son écorce passe au fil des ans de la douceur lisse de la jeunesse à la rugosité des rides d'un vieillard.
L'arbre… nous prenons son bois pour nous chauffer mais pas seulement. Grâce à son tronc, ses branches, son feuillage, nous pouvons construire un abri où naître et grandir, fabriquer des meubles et même des assiettes, des ustensiles... nous pourrions nous nourrir essentiellement de ses fruits, et pour certains de ces derniers, nous pouvons utiliser leurs fibres pour nous vêtir.
Mais pas que cela... Ils respirent, comme nous. Et nos respirations sont complémentaires, la leur et la nôtre. Ils absorbent le gaz carbonique qui nous serait fatal et que nous rejetons, et restituent dans l'atmosphère cet oxygène sans lequel nous ne pourrions vivre.
Et encore... Ancrés aux flancs des collines et des monts, lorsque les cieux se déchaînent jusqu'à déborder torrents et rivières, ils s'opposent aux eaux lamineuses retenant terre et roches de toute la force de leurs racines alors que les maisons sommeillent aux creux des vallées. Dans les plaines, c'est de leurs épaisses frondaisons qu'ils font obstacle aux violences des vents et protègent champs et vergers.
Et aussi… leur bois, nous le sculptons, nous le façonnons, nous le ciselons… nous y creusons des instruments de musique… nous en faisons du papier pour y coucher nos rêves… nous en vivons… nous en rêvons…
Les arbres peuvent se passer de nous... pourrions-nous vivre sans eux ? Que serions-nous, sans eux ?
Ô combien j'aime… combien j'aime les arbres…