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 Fais moi rire, fais moi rire... version lui... version elle

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reginelle

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MessageSujet: Fais moi rire, fais moi rire... version lui... version elle   Fais moi rire, fais moi rire... version lui... version elle Icon_minitimeSam 8 Déc - 6:08

Fais-moi rire… oui, fais-moi rire ! Je t’aime ! Version "LUI"

Qui t’attends comme ça, mon gars ? Ah ! Je vois ! La fille en rouge et noir qui arrive là ! Celle qui s’arrête pour allumer une cigarette ? C’est elle ? Oui ? T’auras pas attendu longtemps, dis-moi ! Ben quoi ? T’as l’air inquiet ? Pourtant elle fait pas la gueule ni rien ! Elle a même un beau sourire ! Ah oui ! je vois ! Plutôt calme comme retrouvaille, pas l’air d’avoir envie de te sauter au cou, un gentil sourire, ok mais pas de bisou… Pas même une poignée de main… oui… Je comprends, c’est pas le grand amour !

Ferme-là, toi ! Ben non, là, en ce moment, c’est clair que c’est pas le grand amour… Alors pour le bisou… faut pas y compter ! mais après le tour que je viens de lui jouer… après l’avoir laissée tomber durant deux jours et de la pire des manières qui soient, fallait quand même pas que je m’y attende ! Pas de bisou ni rien… pas même la main ? Aie ! Mais bon, t’as raison, elle me sourit, elle n’a pas l’air en rogne… C’est déjà pas mal… et puis elle cause… De tout de rien, ok, mais elle cause… Oui… Ben c’est vrai qu’on est pas loin du centre ville… et ça y est je m’y retrouve ! Je sais où on est ! Sympa quand même qu’elle soit venue me chercher… Je me serais pas perdu, non… mais c’est gentil !

Qu’est-ce que tu lui as fait après tout, hein ? T’es là ! Avec elle ! Regarde, elle n’est que sourires et curieuse de tout ! Et elle te presse même de question… C’est quoi cette histoire qui doit la faire rire ? T’attends quoi !

Oh hé ! Me bouscule pas ! Tu crois que c’est facile de balancer ça tout à trac, toi ! Et puis, fiche-moi la paix ! D’où tu sors ? A me titiller les méninges comme ça ? Hein ? Bon… va bien falloir que je lâche le morceau… J’ai pas l’air con moi, dans tout ça ! Rire… Elle veut savoir qu’est ce qui doit la faire rire comme elle a rarement ri de sa vie ! J’ai été bien inspiré de lui envoyer ce message, moi aussi ! J’aurais pas pu fermer ma grande gueule ! Non… fallait que je lui dise un truc pareil ! « Prépare-toi à rire comme tu as rarement ri ! » Et en plus j’ai signé « tendresse ! » ! Comme ça, je la prévenais bien de tout ! Bon… faut quand même que je me décide… et…et…

- Eh bien… il ne s’est rien passé !

Ben voilà, mon gars ! Tu l’as dit ! Et alors ! Oh ! T’as vu comme elle rit ! Ben ça ! Et elle t’a pris la main ! T’as vu ! Elle t’a pris la main ! C’est bien joué ça !

Ben vi ! J’ai vu ! Suis pas con au point de ne pas m’en rendre compte ! Et même que je la sens sa main dans la mienne et que je crois que ça me fait rudement plaisir qu’elle l’y ait mise ! Et puis j’ai rien joué du tout, là ! Fffffffff ! Tu racontes n’importe quoi, là, toi, dis donc ! Mais je savais que ça allait la faire rire ! Je le savais ! Et tiens voilà qu’elle m’embrasse ! Ben ça ! Elle m’a embrassé, dis ! Bon, alors c’est que ça va bien !

Ouais ! Je te crois que ça a l’air d’aller, elle a même l’air de vouloir en savoir davantage ! Regarde-là, comme elle est contente ! Et elle te la tient bien la main… Et toi aussi… t’as pas l’air d’avoir envie de la lâcher !

Lâche-moi, toi ! Pour la suite, elle attendra un peu ! Qu’on se pose quelque part ! J’aime pas parler comme ça, en marchant ! Déjà que c’est plus difficile pour se faire entendre comme il faut, en plus on s’essouffle pour rien ! Oui elle me tient bien la main, et oui elle me la serre un peu et moi aussi ! J’aime quand elle est contente comme ça ! J’aime quand elle est heureuse ! Ben quoi… J’aime que les gens soient heureux ! C’est tout ! Ne viens pas me chatouiller là-dessus ! Et en plus elle insiste « il ne s’est vraiment rien passé ? » Ben non… Rien de rien ! Ah ! oui ! Tiens elle peut rire ! Non, il ne s’est rien passé et je le savais bien qu’elle allait rire comme elle rit ! Hein ! Elle s’attendait à un fiasco total mais pas à ce point ! Bon ok ! c’est rigolo, mais qu’elle n’exagère pas trop quand même !

Ben… euh… si tu veux mon avis… Rien passé, c’est quand même…

Toi on ne te demande rien, et si tu pouvais la fermer, ce ne serait pas plus mal. D’ailleurs, tiens, on va se poser, là… Se prendre un verre et… Bon… va bien falloir que je me décide à tout raconter. Mais avant… Faut pas que j’oublie… Faut que je dise…

Ben… Faut que je te dise, à toi, ici… que je te tire mon chapeau… Que t’es une grande Dame… Oui… et pas la peine de hausser les épaules… Je le pense, là… Alors je te le dis. Parce que m’avoir poussé à rappeler « X » après qu’elle m’ait raccroché au nez ! Fallait le faire ! Et puis, elle m’a dit exactement ce que tu m’as dit, que si je ne l’avais pas rappelée elle aurait définitivement refusé de me voir… Alors chapeau ! Maintenant, puisque tu veux savoir comment ça s’est passé, comment elle m’est arrivée… Ben ça s’est passé plutôt mal et elle ne m’est pas arrivée de bonne humeur !

Pour tout te dire, déjà, de loin j’ai vu qu’elle faisait la gueule… Ça n’augurait rien de bon… La preuve, à peine arrivée que déjà elle me disait que je n’avais pas choisi une bonne table ! Tu me connais, je ne suis pas du genre contrariant ! Alors on a changé, on s’est installé ailleurs. Et là, ben j’en ai pris pour mon grade ! Une scène pas possible ! Avec des reproches… je te dis pas ! Personne, à l’entendre, ne lui avait jamais fait « un coup pareil »… J’avoue que j’ai trouvé la situation tout à fait hallucinante ! C’était notre première rencontre seuls, nous n’avions pas dépassé le cadre d’une relation seulement virtuelle, j’étais venu rompre avec toi, te voir et terminer notre histoire correctement, et j’étais là, en face d’elle, grâce à toi, alors que ce n’était pas prévu, et la voilà en train de me faire une véritable scène de ménage ! Comme si nous étions de vieux amants !

En fait, si je comprends bien, cette « X » t’a fait exactement la scène que celle-ci, assise, ici, avec toi, aurait été en droit de te faire ? J’y perds mon latin, mon gars ! Je sais que la vie apporte bien des surprises, mais là, j’avoue que j’ai du mal à saisir…

Ben ne cherche pas « à saisir » ! Moi-même, je n’y ai pas compris grand-chose ! Sinon que j’ai passé le tiers du temps à me faire engueuler ! Si ce n’était mon flegme habituel, j’en aurais presque tourné les talons et fichu le camp aussi sec ! Sauf que, il arrive toujours chez moi un moment où, tout sentiment oublié, la curiosité prend le dessus ! Et là, ben ma curiosité était pas mal asticotée ! Voir jusqu’où irait autant d’absurdité ! Mais bon… Finalement elle s’est à peu près calmée et nous avons pu parler un peu… Calmement… Comme des individus normaux et civilisés… Faut croire pourtant que la normalité ici n’avait rien à faire, parce que, quand nous nous sommes enfin levés de nos fauteuils pour aller manger un morceau, la voilà t-y pas qui me fait : « Mais tu as pris ton sac ? ». Mon sac ? Ben oui, que je l’avais mon sac ? Elle pensait me voir arriver comment ? Avec ma brosse à dents dans une poche, le dentifrice dans l’autre, et sans même un slip de rechange ? Mais j’ai pas paniqué pour deux sous ! La panique, moi, je connais pas. Et puis la situation devenait tellement abracadabrante qu’il fallait bien qu’il y en ait au moins un qui conserve un brin de logique ! Et ça, la logique, en principe, je maîtrise plutôt bien !

Ah tu peux rire, ma belle ! Oui, tu peux rire ! Parce que si elle ne voulait pas que je passe une nuit près de toi, le fait que j’ai emporté mon sac, voulait bien dire que j’allais la passer avec elle ! Ce qui, sauf erreur de ma part, aurait dû pleinement la rassurer ! Ben non ! Je te le donne en mille : voilà qu’elle me sort que ça tombait mal ! Que ce n’était pas prévu et que, en plus, il y avait sa fille à la maison. Oui ris ! Ris de bon cœur ! Je le savais que tout ceci allait t’amuser ! Mais il n’empêche qu’elle venait de me faire une scène digne du plus grand vaudeville parce qu’elle ne supportait pas l’idée que je passe du temps avec toi et là, elle me disait qu’il n’était pas possible que je dorme chez elle ! Il y a eu un moment de flottement… tu sais du genre « un ange passe », et je me suis résigné à l’idée de devoir me trouver une chambre d’hôtel !

Ceci étant réglé, nous sommes enfin partis bouffer… Au pakistanais… Là, elle s’est montrée plutôt timide et réservée… au point que j’ai failli lui faire remarquer que, lorsqu’il s’était agi de m’asséner ses wagons de reproches, elle avait montré beaucoup plus de fougue et d’audace ! Mais bon… Je n’allais pas envenimer la situation en relançant une polémique ! Alors on a mangé, parlé et le temps a passé ! Et là… tiens-toi bien, quand on quitte le restaurant, elle me dit que « nous deux, ce ne sera pas possible ! » Hé ! OK… c’est amusant mais bon ! Pas la peine d’en rire de trop, hein ! Remarque son « Nous deux, ce ne sera pas possible », je ne sais pas pourquoi mais je l’ai senti arriver lorsqu’elle a insisté pour régler l’addition ! Là, je me suis dit que tout ça se goupillait de plus en plus mal ! Tu me connais, pour la note, je n’ai pas trop résisté, en plus, je devais m’appuyer les frais d’hôtel… alors, si elle voulait la payer… je n’allais pas la contrarier sur ce point en plus du reste.

Donc « nous deux, pas possible ! » Si elle s’attendait à une insistance, une question de ma part, ben elle en est restée sur sa faim ! Tu me connais, on me dit non, suis pas vraiment du genre à insister… Alors, après un petit moment « tendresse » à nous serrer l’un contre l’autre, du genre de qui s’excuse et de qui comprend, nous voilà partis dans un dédale de rues… à chercher un hôtel !

Ben d’hôtel, nous n’en avons point trouvé ! Ce à quoi, entre nous, je m’attendais !

Dingue ! la soirée devenait de plus en plus dingue !

C’est ça, embrasse moi, embrasse-moi et ri ! Ce que ça fait du bien quand même de rire ! Et de t’entendre rire !

Donc : résumons : Des engueulades à n’en plus finir, un repas sous tension, plus question d’une nuit d’amour dans les bras de ta blonde, et là, tu es sur un trottoir à ne même pas savoir où passer la nuit ! Ben… tu veux mon avis, mon gars ? C’est ce que moi j’appelle, une soirée de merde ! Une vraie soirée de merde ! T’es fortiche, là ! A ta place, je serais retournée dare dare auprès de ma brune !

Tiens ! Y avait longtemps qu’on t’entendait pas, toi ! T’es vraiment le dernier des derniers, toi ! Ça va pas la tête ! Taper à sa porte, à deux heures du matin, ça, j’aurais jamais fait ! Ça ne se fait pas, ces choses-là, d’abord ! Et puis… faut pas pousser ! Vu le contexte, jamais je ne lui aurais fait ça ! Et puis, ferme-là, et occupe-toi de tes oignons ! Tu vas me faire perdre le fil … parce que de fil en aiguille, je me suis finalement retrouvée chez « ma blonde », comme tu dis… Bon, ça n’a rien changé à la donne, il n’était toujours pas question pour elle de sauter le pas ! Je reconnais pourtant qu’elle est très polie : Elle m’a refilé son lit… Et elle, elle est allée se coucher sur le canapé du salon. Ah ! ça, pour rire, il y a en effet de quoi rire !

En tout cas, j’ai bien dormi ! On pourra dire ce qu’on veut sur toute la soirée, je l’ai finie en beauté ! J’ai dormi comme un loir ! Rien à redire sur sa literie ! Excellente ! Juste comme je l’aime ! C’était déjà ça, non ?

Ris, ma belle, ris ! Mais attends, le meilleur reste à venir ! Parce que après la nuit… il y a eu le réveil ! Et là… cela a été grandiose ! Tu connais mes réveils, ma belle ! Tu les connais ! Alors tu peux imaginer ! Et encore que je n’avais pas emporté mon peignoir… que je me suis présenté en jeans et chemise ! Mais même comme ça, ça valait vraiment le coup ! Je crois qu’elle ne s’en est pas encore remise ! C’est là que je t’ai envoyé mon petit message… « Prépare-toi à rire comme tu as rarement ri de ta vie… Tendresse »… oui, je savais que t’allais trouver ça amusant ! Que tu allais en rire, comme moi !

Un réveil dont elle se souviendra, je crois… Et moi aussi ! D’abord, si moi j’avais bien dormi, visiblement, pour elle ce n’était pas le cas… A cause du bruit du frigo de la cuisine… qui l’a pas mal dérangée… au point qu’elle a même envisagé de faire une sieste l’après midi pour « rattraper » le sommeil perdu ! Sauf que de sieste, elle n’a pas fait… parce que là, tu vois, là ! Eh bien, elle a commencé à parler… à parler… et, tiens-toi bien ! Elle a parlé onze heures durant ! Oui ! Onze heures ! Jamais de ma vie je n’ai entendu quelqu’un parler autant ! Ah ! Là ! On peut dire que je sais tout de sa vie ! Tu connais ma capacité à écouter… En dehors des inévitables « oui »… « je comprends »… qui entretiennent une discussion, elle a parlé, parlé, parlé… et on s’est retrouvé comme ça, sans même avoir mis le nez hors de son appartement, à onze heures du soir ! Ouf ! Et puis elle a décidé de faire une quiche ! Bon, moi, je m’en foutais… bouffer ou pas, cela m’était égal ! A midi, déjà on avait grignoté deux bricoles qu’elle avait dans son frigo… Alors, ma foi ! Mais elle a insisté et la voilà partie pour faire sa quiche… Sauf qu’elle n’avait pas de crème… Non, pas de lait non plus ! Quand les choses ne veulent pas aller, tu sais bien que rien ne va !

Alors nous voilà dehors, à onze heures du soir, voir si l’épicerie du coin est encore ouverte… on a fini dans un restau arabe ! Elle a bouffé un couscous qu’avait vraiment l’air bon, et moi un Tajine dont je me suis régalé !

Tu me regardes et je vois bien ce que tu te dis ! Ben non ! Il ne s’est rien passé non plus cette nuit-là ! Il ne s’est rien passé du tout, je te dis ! Quand nous sommes rentrés à la maison, je lui ai dit « je suppose que tu veux récupérer ton lit » Ce qu’elle a fait, évidemment et moi j’ai dormi dans le lit de sa fille qui entre temps était repartie je ne sais plus où !

Voilà ! Oui voilà et tu ris ! Et j’avoue que j’aime quand tu ris !

Bon, ok… elle rit, mon gars… Et maintenant ? Maintenant il se passe quoi ?

Maintenant ? D’abord, toi, tu te tires ailleurs, vite fait ! Ensuite, elle et moi, nous allons rentrer gentiment à la maison… Je vais me mettre au fourneau et le lui préparer son magret de canard ! Celui que nous avons acheté ensemble samedi et qu’elle a fourré au congélateur ! Ensuite… ensuite, je reporte mon départ à demain… Regarde combien elle est heureuse !

Allez… on y va ! Ah ! Mon sac ! Faut pas que j’oublie mon sac ! Et viens, ma belle ! Viens ! On rentre à la maison !

Oui demain ! Demain il sera bien temps de rentrer… Et puis… et puis nous irons balader, boire un pot quelque part… Parler, toi et moi… Et cette nuit… cette nuit… je crois bien que nous dormirons ensemble ! Oui, nous dormirons ensemble, toi et moi !
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MessageSujet: Re: Fais moi rire, fais moi rire... version lui... version elle   Fais moi rire, fais moi rire... version lui... version elle Icon_minitimeSam 8 Déc - 6:46

Fais-moi rire… oui, fais-moi rire ! Je t’aime ! Version "ELLE"

Fais-moi rire… oui, fais-moi rire ! Je t’aime !

- Il ne s’est rien passé !
- Comment ça « il ne s’est rien passé ! » ?
- Ben non, comme je te dis « rien » !
- Hou là ! Vu ton message d’hier matin, je m’attendais à ce que tu m’annonces « fiasco sur toute la ligne » mais quand même pas à ce point !
- Ben c’est comme ça…

Ah ! La bouffée de bonheur ! Et la délivrance ! Ce sentiment de délivrance ! Et c’est comme si soudain le ciel devenait plus bleu, le soleil plus chaud, la vie plus lumineuse.
Il ne s’est rien passé ! C’est bien ! Bien !...
Euh… Bien ?
Ouais… si on veut… parce que, là, mon lascar, c’est encore une façon de voir les choses ! Car il n’est pas vrai qu’il ne se soit rien passé ! Du moins pas de ce « rien »-là !
Des jours… des semaines… des mois !!! Alors dire qu’il ne s’est rien passé, c’est pousser le bouchon un peu loin…
Mais bon… voilà que j’ai de nouveau envie de ta main qui tient la mienne, que j’ai le cœur qui s’affole en entendant ton rire, et que me reviennent des élans de sauter, de courir, de danser.
Quelle cruche je fais !
Gommées ces nuits sans sommeil, effacés ces jours sans le moindre appétit, oubliées ces contractions du cœur à m’en sentir mourir.
Oui… une vraie cruche ! Et tu es là, toi… souriant et content ! Que demander de plus ? Tu es heureux… du moins tu le sembles, alors tout va très bien dans le meilleur des mondes ! N’est-ce pas là mon plus grand désir : que tu sois heureux !
Ah ! La rage ! Je la sens qui pointe… qui enfle… qui gronde !
Oh… pas après toi… non… non, pas après toi…. Toi, je te connais… enfin du moins, je le crois. Même si nul ne peut dire connaître vraiment, totalement quelqu’un d’autre. Il y a toujours une part secrète, inaccessible en chacun. Ce qui est heureux…
Et je me répète : il ne s’est rien passé… et voilà que je le regrette. Oui… je le regrette. Si tu savais combien je le regrette !
Parce que j’aurais bien aimé, moi, que tu te l’offres, cette blonde… Oui… j’aurais bien aimé qu’elle t’ouvre ses cuisses… Quitte à prendre le risque que tu t’y sentes si bien que jamais tu n’aies le désir de les quitter. Oui… j’aurais bien aimé ! Que tu t’y vautres jusqu’à plus soif !
A t’en dégoûter !
J’enrage… oui j’enrage… de ce désir que tu ramènes en toi. De ce désir non satisfait ! De cette encore espérance… qu’un jour… un jour…
Il ne s’est rien passé, non… rien… sinon des blessures… Mais ces blessures… ont-elles vraiment de l’importance du moment que j’ai été la seule à les subir ? A les endurer ? A les porter encore ? Non… toi aussi… Je le vois bien, là, maintenant, que tu en as reçu ta part… toi aussi… sauf que, aux tiennes, je ne peux encore leur donner une importance. Que je ne peux encore les mesurer.
Les miennes, elles sont plus anciennes… et puis, je suis forte, n’est-ce pas ? Et je t’aime ! Alors… je peux les supporter ! Bien sûr que je peux !
Allez… raconte… raconte ! N’as-tu pas dit que j’allais rire comme j’ai rarement ri de ma vie ? Raconte… oui, raconte, et fais-moi rire ! Oui, fais-moi rire ! Si tu savais combien j’ai de nouveau faim de rires !
Le métro ? A pied ? A pied ! OK je veux bien ! J’aime marcher et toi aussi… il fait beau, pas trop chaud… Juste à peine et ta main tient ma main, et tu la serres de temps en temps. Et comme je suis romantique, « très » romantique », je me dis que tu la serres parce que tu es heureux… je le suis, romantique, jusqu’à oser penser que, si tu la serres ainsi, ma main, c’est peut-être même que tu es « soulagé » de me retrouver. Mais là, sans doute le suis-je « trop »… D’ailleurs… en avais-tu seulement douté ? Je suis certaine que non… Et j’enrage encore de ta certitude de me retrouver pareille à celle que tu avais quittée deux jours auparavant !
J’enrage de ne pas parvenir à me mettre en colère !
J’enrage de ne pouvoir abriter en moi que le bonheur de te sentir là !
Mais il fait beau… oui, il fait beau… la rue est joyeuse sous le soleil, et j’ai envie d’y danser… et ta main… ta main !
Allez ! Raconte ! Raconte !
Pas comme ça ? Pas en marchant ? Je te déteste de me contraindre ainsi à refouler mon impatience ! Mais nous avons le temps… Ton train n’est qu’à 15 heures… Ah non ? NON ! Tu peux rester encore ? Tu peux ne partir que demain ? Demain ! Va pour demain !
Tout ce temps…
Et dire que tu étais venu pour moi ! Pour moi ! Parce que j’avais besoin de toi ! J’avais besoin de toi et je t’ai laissé partir… Je t’ai poussé vers elle !
Mais quelle cruche je fais !
Oui… quelle cruche je fais !

C’était hier… enfin… il y a déjà quelques jours…
Il y a exactement une semaine aujourd’hui, vers cette heure ci, je te renvoyais vers elle.
Une semaine… Toute une semaine. Il y a une semaine, tu débarquais du train et je t’accueillais ! Toute raide et toute froide à l’intérieur de moi… à l’affût du premier regard et du premier geste. Je ne veux pas m’en souvenir ! Tout comme je ne veux pas revenir sur tous ces mots dits et redits… sans cesse répétés et jamais entendus ou jamais compris ! Non, je ne veux plus ! J’ai tourné la page. Définitivement. Plus jamais de questionnement, plus jamais d’incertitude. Chez moi du moins… Toi, c’est une autre affaire, mais c’est ton problème… A toi de faire avec toi ! Moi, je ne peux rien montrer, rien prouver de plus ! Je suis ce que je suis et c’est à prendre ou à laisser !
A prendre… car il semble que tu aies envie de me garder. Alors tout est bien !
Sauf que… sauf que tu joues… que le jeu continue avec elle. Et si au début j’ai souri, si au début cela m’a aussi amusée, cela m’amuse moins aujourd’hui.
Fais-moi rire… Fais-moi rire comme j’ai rarement ri… S’il te plait ! Fais-moi rire ! J’aime tellement lorsque nous rions ensemble !
Et tu m’as raconté… et oui, j’ai ri !
Là, devant ton demi bien frais… assis enfin à cette terrasse de café… raconte… raconte, s’il te plait !

- Alors… dis-moi… Elle t’est arrivée comment ? Heureuse ?
- Ben pas vraiment, non ! De loin, déjà, j’ai bien vu qu’elle faisait la tête !

La tête ? Alors que je t’envoyais à elle ! Que je t’offrais à elle, presque sur un plateau, elle faisait la tête !

- Aie ! Voilà qui commençait mal !
- Oui… Déjà, je n’étais pas assis à la bonne table… Alors on a changé, et ensuite j’ai eu droit à tout un tas de reproches !
- Des reproches ! Mais… tu la retrouvais… tu me laissais, moi, pour la retrouver, elle ! Elle avait ce qu’elle voulait ! Vous ne deviez pas vous voir avant le lendemain, et elle t’avait le jour même ! Te reprocher quoi ?

Oui… Quoi ? Tu étais venu pour moi, parce que je t’avais appelé… Parce que j’avais besoin de toi, de te voir… Pour moi ! Tu étais venu pour moi, et tu étais pourtant parti vers elle. Te reprocher quoi ? Rien n’avait été prévu entre elle et toi ! Vous ne deviez pas vous rencontrer… en fait, ces heures-là, si, moi, je ne t’avais pas appelé… jamais elle ne les aurait eues… Du moins pas ces jours-là…
Oui, j’ai ri ! Vraiment ! Devant l’absurdité de la vie… J’ai ri, pas à cause de son comportement, mais de toute une ironie d’une existence ! Combien j’ai désiré à ce moment-là, être plus petite, plus fine, plus jeune, plus… blonde ? Non… pas blonde ! Ah ! Pas jusque-là !

- Je sais bien ! C’était… Hallucinant ! Elle me faisait une scène comme si nous étions amants depuis longtemps alors que nous en étions à notre première vraie rencontre.
- Elle t’a fait la scène que j’aurais dû te faire, moi, finalement ! Oui… tu as raison, c’est à mourir de rire !
- Oui… J’en revenais pas ! Mais bon… ça s’est finalement calmé…
- Heureusement ! Et alors ?
- Ben rien… on a un peu parlé et puis l’heure est arrivée de manger un morceau.
- Ah ! Bien sûr…

J’ai pensé aux magrets balancés rageusement au congélateur ! Au fromage, aux tomates… pour le vin, je m’en étais pas mal chargé toute seule ! Ben oui… vous, vous aviez faim ! Normal ! Tais-toi, ma rage ! Tais-toi !

- Mais quand je me suis levé et que j’ai pris mon sac, là… elle a dit « Mais… tu as ton sac avec toi ! »
- Ton sac ? A cause du Restau ? Il pouvait être une gêne au restaurant ?
- Non, non… juste mon sac… Parce qu’il montrait que j’allais passer la nuit chez elle…
- Euh…
- Oui… Je lui ai donc souligné que c’était elle qui ne voulait pas que je passe la nuit chez toi, et que du fait que j’avais mon sac, ça voulait bien dire que j’allais la passer avec elle !
- Oui… et alors ?
- Ben… ça tombait mal ! Qu’il y avait sa fille à la maison… Que c’était pas prévu… et…
- Je rêve, là !
- Non… tu ne rêves pas !
- Ben pourquoi elle t’a autant cassé les pieds parce que tu devais dormir chez moi alors que chez elle c’était pas possible ? Elle pensait quoi ?
- J’en sais rien !
- Et alors ?
- Alors rien, on est allé manger !

Oui… Vous y êtes allés ! Et dire que jamais je ne t’avais fait subir le dixième d’une telle situation. OK je suis chiante… mais quand même ! Je te l’ai bien dit d’ailleurs, pendant que, à la maison, tu tentais de l’amadouer au téléphone… que tu ne t’étais jamais montré aussi patient avec moi ! Mais il est vrai… que je ne suis que moi ! Juste moi…

- Vous avez mangé où ?
- Au pakistanais…
- Ah… le... le... « mon » pakistanais !
- Oui…Ça a été un peu tendu, au début, mais après… c’est passé… On y est resté même jusqu’à presque une heure du matin.
- Oui… en effet…
- Mais ensuite… elle m’a dit que… nous deux, ce ne serait pas possible !
- Hein ?
- Oui, mais ça, je m’en suis déjà douté quand elle a insisté pour régler l’addition !
- C’est elle qui a payé !
- Oui… Et ma foi… j’ai pas vraiment résisté, tu comprends… du fait que je devais m’appuyer les frais d’hôtel et…
- A l’hôtel ? Ah oui… j’oubliais qu’elle t’a dit que… tu tombais mal !
- Oui… exactement ! Donc, nous voilà à la recherche d’un hôtel !
- Mais pourquoi tu n’es pas revenu à la maison !
- Je ne t’aurais jamais fait ça !
- Mais… pourquoi ? Tu sais bien que…
- Non ! Jamais je ne me serais présenté chez toi à près de deux heures du matin… ça ne se fait pas… Je ne sais pas… mon éducation… ou… non, ça ne se fait pas !

Jamais ? Alors que … Toutes ces heures à ne pas trouver le sommeil… toutes ces heures à te guetter… à espérer ton retour… à t’attendre… à t’attendre en dépit de toute raison ! A t’attendre en me disant « Il va la voir, telle qu’elle est ! Il va en prendre la mesure, et réaliser qu’elle n’est pas celle qu’il croit ! » A attendre et prier ! Moi, qui ne prie jamais, j’ai prié le ciel que tu tapes soudain à ma porte… Et tu n’as pas osé… jamais tu ne m’aurais fait cela ! Combien tu me connais peu ! Au Diable ton éducation, au Diable ce qui se fait ou pas ! Je t’attendais… je t’espérais… je t’appelais ! Cette fois, oui… je t’appelais…

- D’accord… Embrasse-moi, idiot ! T’aurais pu… mais bon… Donc tu as dormi à l’hôtel alors.
- Ah non ! Et ça je m’y attendais ! Va trouver une chambre à deux heures du matin ! Alors nous sommes allés chez elle… Elle m’a laissé son lit, et elle a dormi sur le canapé.
- Sur le canapé !
- Ben oui ! Elle est très polie aussi !

J’ai ri ! Oh combien j’ai ri ! Bien sûr que j’ai ri ! A n’en plus pouvoir ! Et moi qui te disais que je n’en avais pas fermé l’œil de la nuit, toi qui ajoutais, qu’elle, aussi, avait très mal dormi, et que toi, dans tout ça, tu avais dormi comme un loir ! Comme un loir ! Et je connais ton sommeil… Combien je le connais ! Combien j’aime me laisser aller au mien près du tien ! Et pendant que tu dormais, toi, moi, j’espérais encore… je me disais les heures passent ! Après cette nuit, il va comprendre… Parce que je la connais si bien, elle… je sais si bien comment elle est quelque part… Il n’était pas possible que tu n’en prennes pas conscience à un moment ou à un autre ! Et… et là…

- Et tu n’as pas refusé ! T’es vraiment dégueulasse !
- Ah ben… Non… Je n’ai pas refusé ! Et j’ai bien dormi ! Excellente sa literie ! Pour ça, je reconnais que son lit est très confortable !
- Et dire que moi je n’ai pas fermé l’œil.
- Ben elle aussi !
- Ah !
- Oui… à cause du frigo de la cuisine. Le bruit… Il l’a empêché de dormir.
- Finalement, dans tout ça il n’y a que toi qui aies bien dormi ! C’est à mourir de rire ! Tu parles d’un fiasco !
- Oui ben, en tout cas, j’ai dormi ! et très bien.
- J’imagine le réveil !
- Ah ça ! c’est vrai que… C’était à voir !
- Je t’imagine… En peignoir et…
- Non… je ne l’avais pas pris.
- Tu avais quoi alors, sur le dos ?
- Je ne me suis pas présenté tout nu ! J’ai enfilé Jeans et chemise !
- Dommage ! Elle a raté quelque chose, là !
- Oui, ben déjà comme ça… c’était pas mal du tout !
- C’est là que tu m’as envoyé ton message ! Je commence à comprendre !

Ton message après toute une nuit d’espérance… une petite enveloppe rouge sur un petit écran et ton prénom… ton message : « prépare-toi à rire comme tu as rarement ri… tendresse. »
Ah ! Ce « tendresse » ! D’abord je n’ai vu que lui… énorme ! Parce qu’en le lisant je t’ai vu… j’ai vu ton visage pendant que tu l’écrivais et même entendu le son de ta voix… comme si tu me le disais. Et puis… « Prépare-toi » ! Ah ! Le bond que j’ai fait aux fenêtres… allant de l’une à l’autre, scrutant la rue, essayant de te reconnaître avec mon maudit regard de myope dans toutes les silhouettes qui allaient et venaient… Me résignant à tenter de distinguer entre toutes, celle qui porterait un sac ! Maudissant le linge étendu aux cordes, le platane, qui obstruaient ma vue ! J’ai ramassé le linge… mais je n’ai rien pu contre les branches de ce pauvre arbre et je l’ai soudain détesté l’accusant importun !
Mon cœur ! J’ai supplié mon cœur de tenir encore un peu ! De ne pas s’arrêter, là ! Stupidement ! Pour un trop de bonheur alors qu’il avait résisté aux pires douleurs d’un trop de souffrance. Mourir de joie au lieu de chagrin ! Quelle ironie ! Avoue que cela aurait été complètement dingue ! Mais je le suis… dingue ! Oui… je le suis…
J’ai même douté… te souviens-tu ? « ?? Ne t’es-tu pas trompé de destinataire pour ton message ? » T’ai-je demandé… Et toi, « NON ! » as-tu précisé… « J’ai congelé les magrets » t’ai-je dit… « Tu as bien fait, lol » as-tu répondu… Et j’ai ri ! Déjà j’ai commencé à rire ! D’un rire heureux… mais heureux !
Sais-tu qu’un trop de bonheur est autant et même davantage douloureux que le plus grand des chagrins ?
Et tu joues encore… Tous les soirs, avec elle, le jeu continue. Du badinage, comme tu dis… du badinage, oui… Après le mal qu’elle t’a fait, le mal qu’elle m’a fait, toi, tu joues… tu joues encore !
J’ai attendu à l’une et l’autre de ces fenêtres durant une heure… davantage… je ne sais plus… osant à peine m’en éloigner de peur de te rater… de ne pas te voir arriver… Mais justement ! Justement, tu n’arrivais pas. Tu tardais… tant et tant !
Alors je t’ai appelé…
Et j’ai bien fait de t’appeler parce que tu n’étais pas du tout en route vers moi ! Non… Quelle cruche je fais ! Une vraie cruche ! « Prépare-toi »… je croyais que ça voulait dire « j’arrive »… Mais non… tu restais encore là-bas… encore des heures… Jusqu’au lendemain… Encore une nuit, pour toi, avec elle… une nuit pour moi à souffrir de ton manque… toute une nuit pour me convaincre et accepter que, cette fois, je t’avais vraiment perdu… « Tendresse »… avais-tu écrit… Bien sûr… Que finalement tu la préfères, elle, cela n’empêchait pas que tu me conserves de la tendresse.
Mais quand même… j’ai obtenu que tu passes me voir avant de reprendre ton train… et du fait que je t’ai dit « alors, je ne te verrais pas » je ne saurais jamais si tu en avais l’intention ou pas. Mais je m’en fiche puisque tu as dit oui… puisque tu as dit que tu passerais.

.../...


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MessageSujet: Re: Fais moi rire, fais moi rire... version lui... version elle   Fais moi rire, fais moi rire... version lui... version elle Icon_minitimeSam 8 Déc - 6:47

Fais-moi rire… oui, fais-moi rire ! Je t’aime ! Version "ELLE" (suite)

.../...

- Et ensuite ?
- Ben rien ! Elle a commencé à parler !
- A parler !
- Oui ! Et j’ai rarement vu quelqu’un qui parle autant … Onze heures ! Elle a parlé durant onze heures ! Ah ça ! on peut dire que je sais tout de sa vie !
- Mais comment tu as fait…
- Tu sais bien combien je suis capable d’écouter…
- Oui mais quand même ! Toute la journée !
- Oui… On a mangé deux bricoles qu’elle avait dans son frigo et elle comptait faire une petite sieste, pour rattraper un peu à cause…
- Du frigo justement… Oui… la mauvaise nuit… Mais elle ne l’a pas faite…
- La sieste ? Non, elle a parlé !
- C’est fou…
- Oui… Et moi juste les « je comprends »… tu sais, ces mots qu’on dit pour relancer ou encourager une discussion.
- Oui… Oui… Je vois ! Hé ben !
- Comme tu dis… Finalement on s’est retrouvé à presque onze heures du soir, et on a pensé à manger un morceau. Bon, moi, je m’en fichais un peu mais elle a voulu faire une quiche !
- Oui, c’est un truc vite fait…
- Sauf qu’elle n’avait pas de crème…
- Ben du lait… c’est tout aussi bien, non…
- Oui, mais y avait pas non plus !
- C’est pas possible ! La cata de tous les côtés !
- Je t’avais dit que tu rirais ! Alors on a pensé à l’épicerie du coin… et on est sorti pour voir si on en trouvait.
- De quoi ?
- De la crème !
- Ah ben oui ! Vous en avez trouvé ?
- Non, mais y avait un resto arabe ! Alors on a bouffé là ! Elle a mangé un couscous qui avait vraiment l’air bon et moi un Tajine dont je me suis régalé !
- Ben, tu m’y emmèneras un jour !
- Oui… c’est ça !
- Et après ?
- Ben rien… on a encore parlé et…
- Encore !
- Oui… mais bon…elle a quand même conclu en disant qu’elle avait parlé pour six mois !
- La prochaine fois que tu la verras, dis-toi qu’elle aura pris de l’avance… Ce sera plus cool !
- Ouais… c’est mal barré, pour ça, tu vois !
- Pourquoi ?
- Parce que, si j’ai bien compris, en virtuel, OK mais pas pour de vrai !
- Non !
- Oui !
- Mais alors… Cette dernière nuit…
- Ben, elle a récupéré son lit et moi celui de sa fille qui entre temps était partie…
- Non ! T’as encore dormi ailleurs !
- Oui !
- Pardon ! C’est à se tordre de rire ! Excuse-moi mais…
- Ben tu peux, hein ! Je savais que cela te ferait rire !

Une nuit… Encore une… Et c’est long une nuit… à ne pas dormir… Deux verres de vin… deux heures allongée dans le noir… et l’ordinateur… encore deux verres… et une heure à fumer dans l’obscurité… et encore l’ordinateur… Deux verres… deux heures… toute une nuit… Le vin, ce n’est pas assez pour abrutir l’âme et le cœur, et le corps… Mais je n’avais que cela… Que le vin que nous avions acheté ensemble… Ensemble… Pas mauvais d’ailleurs… Mais tu le choisis bien, en principe.
Tu joues… jour après jour, tu joues encore…
Toutes ces heures… Je me suis résignée… Je suis parvenue à la résignation…J’ai accepté. Etrange, n’est-ce pas ? J’ai accepté. Tu sortais de ma vie. Complètement. A jamais, parce que, la connaissant, je sais que jamais elle ne nous permettrait de seulement nous rencontrer même amicalement. Je me suis résignée et j’ai accepté.
Au matin… après une autre nuit sans sommeil… après un autre jour sans appétit… Je me suis dit qu’elle travaillait… qu’avec un peu de chance tu étais seul… et je t’ai envoyé un message… et je suis allé te chercher… et… Il ne s’était rien passé ! Rien !

- Ouaips… Bon… tu as fini ton verre ?
- Oui…
- Ok ! on peut rentrer à la maison, maintenant ?
- Bien sûr !
- Je te préviens : c’est toi qui te colles au fourneau !
- Pas de problème…
- Allez on y va… et… N’oublie pas ton sac !!!!!!!!!!!!

Mais tu joues… tu joues encore… tu joues toujours !
Oui, j’ai trouvé ça amusant… Nous sommes rentrés à la maison et tu as préparé le repas… et j’avais faim ! J’avais de nouveau faim ! J’aurais mangé même ta part, tellement j’avais faim ! Tu l’aurais mérité !
Nous avons mangé et parlé et ri… Ri… Combien j’aime rire avec toi !
Et pourtant… encore chez moi, avec moi… et déjà tu as commencé à jouer… Elle t’a appelé ! C’était très gentil de sa part… Oui… très gentil… Et là…le jeu… Tu n’as rien dit… pas dit que tu étais avec moi… Pourquoi ? Pour voir ? Pour comprendre ? Par curiosité ? Pour voir la suite ? La suite de QUOI ?
Pour elle, tu étais dehors, attendant gentiment ton train… Un train que tu lui as dit bientôt prendre. J’ai ri… j’avoue que j’ai trouvé cela amusant… comme si quelque part, je la narguais, moi… Mais non… Et tu es resté… tu as passé la nuit, avec moi. Dans mon lit… Et nous avons fait l’amour… et j’ai ri… j’ai retrouvé l’amour joyeux… Et j’aimais bien encore cette idée de jeu… Comme une revanche… en me disant, un jour elle saura !
Parce que la rage, elle est là…
Elle est là, cette putain de rage… pour t’avoir dit « nous deux, ce ne sera pas possible »… Pour ça ! Entre autres choses ! Mais pour ça surtout. Parce que, avec ces mots, elle a ramené toutes les douleurs à moins que rien.
Réduites à moins que rien, les tiennes… Parce que, oui, elle t’a fait mal ! Ta déception, je la vois, je la ressens ! Je sais bien que tu avais eu un vrai pincement de cœur pour elle ! Je sais bien que t’en étais un tantinet amoureux ! Ce désir de rajeunir… te raser… tes petits bourrelets à la taille… Tout ça… bien sûr que tu y as cru, à elle et toi ! Et que tu es déçu, là… Même en ce moment… Oui… elle t’a fait mal !
Réduites à moins que rien, les miennes… Toutes les blessures infligées par ses petits mots, ses allusions alors que je l’avais reçue en amie, que je lui avais ouvert ma maison, que je l’avais assise à ma table, alors qu’elle savait quel amour je te porte, quelle savait combien j’étais consciente de la fragilité du tien… Toutes ses insinuations… alors que je lisais en elle comme en un livre ouvert, que je savais ce qu’elle voulait… Vers quoi elle me menait… Tous ces jours… ces semaines… ces mois… au point de n’en plus pouvoir et de préférer tout briser, rompre avec toi…Encore ! Oui ! Encore ! Et te libérer… te faire totalement accessible .
Et tu joues… tu continues à jouer… C’est comme tu veux… après tout c’est ta vie… tes propres fantasmes. Tu t’amuses, dis-tu. Alors joue !
Je sais que je suis stupide… que ce qui compte, au fond, c’est toi et moi. Sauf que, pour la première fois de ma vie, j’ai une vraie rage après quelqu’un.
Que pour la première fois de ma vie, si je venais à la croiser, où que ce soit, je pourrais me laisser aller à quelque chose dont je me pensais incapable : Elle ! Vois-tu, je la giflerais devant une foule entière.
Pour t’avoir fait ce qu’elle t’a fait… Pour m’avoir fait ce qu’elle m’a fait… pour rien !
Oui… joue… Joue et donne-lui ainsi ces moments de « badinage » dont elle est friande… Satisfait pleinement à ce qu’elle voulait… Parce qu’elle n’en voulait pas davantage… A moins que, en toi, ne persiste l’espérance de « l’avoir » elle ! Si c’est cela, tu sais bien que je m’en moque… Mais… j’aimerais autant qu’elle me sache là… bien présente dans ta vie… Et veux-tu savoir ? Je suis persuadée que si elle le savait, elle en serait si folle de rage, que cela augmenterait tes chances.
N’oublie pas que je suis de bon conseil ! Entre femmes, on se connaît ! Et celle-là, crois-moi, elle est assez banale pour n’avoir aucun secret pour moi !
Joue… oui, joue encore avec elle…
Bien sûr, je sais que tu vas me dire que cela ne m’enlève rien…. Crois-tu ? Que tu nous vois complices… Que tu nous penses complices…
Mais tu oublies ma rage que je ne peux satisfaire… et puis… me dire que cette garce, parce que pour moi, ce n’est rien de plus qu’une garce allumeuse, pas même une séductrice, s’imagine m’avoir effacée de ta vie… Quoique… quelque part, elle y est arrivée… face à elle, pour elle, il n’y a que toi… seulement toi ! Même si je sais... si j'ai la certitude, que c'est toujours TOI et MOI !
Alors... Joue… Oui... amuse-toi…
Et... fais-moi rire… oui, fais-moi rire encore ! Je t’aime… alors fais-moi rire… dans tout ce silence dans lequel je baigne pendant que tu joues avec elle… fais-moi rire ! Toujours !
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